M. Falilou Diop est le lauréat du Prix de l’AHJUCAF 2022 pour sa thèse : « Uniformisation du droit de la propriété intellectuelle et conflits de lois dans l’OAPI ». Une mention spéciale a été attribuée à Mme Rindra Randriamahefarilala pour sa thèse : « La justice pénale malgache : entre l’héritage colonial et le droit au procès équitable ».
Le jury de l’édition 2022 du Prix de l’AHJUCAF pour la promotion du droit s’est réuni le 29 juin 2022 à Cotonou (Bénin), la veille du VIIème Congrès de l’AHJUCAF.
A l’unanimité, le Prix 2022 de l’AHJUCAF pour la promotion du droit a été décerné à M. Falilou Diop pour sa thèse : « Uniformisation du droit de la propriété intellectuelle et conflits de lois dans l’OAPI », réalisée sous la direction de Monsieur Edouard Treppoz, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, soutenue à l’Université Jean Moulin Lyon 3 le 23 novembre 2021.
La thèse de ce jeune juriste sénégalais d’avenir est une recherche d’une grande qualité formelle. Elle traite de façon théorique et pratique de la question de l’uniformisation du droit en général dans un espace géographique déterminé, confrontée au droit international privé de la propriété intellectuelle. M. Diop propose des solutions pratiques pour réguler les conflits de lois au sein de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). M. Diop, âgé de 33 ans, qualifié CNU, est actuellement juriste à la cour d’appel de Paris.
Le lauréat bénéficiera ainsi d’une aide à l’édition d’un montant de 3.000 euros pour l’ouvrage qui sera issu de cette recherche.
Une mention spéciale a été attribuée à l’unanimité à Mme Rindra Randriamahefarilala pour sa thèse : « La justice pénale malgache : entre l’héritage colonial et le droit au procès équitable », réalisée sous la direction de M. Olivier Sautel professeur à l’Université de Montpellier, soutenue à Montpellier le 14 décembre 2021.
L’auteure est une jeune magistrate, juge d’instruction au pôle anti-coruption de Madagascar. Après une remise en perspective historique de la justice malgache, elle dresse un tableau sans complaisance de la justice pénale malgache avec ses avancées quant aux principes du procès équitable dans les textes mais aussi ses réalités face à la sous-administration judiciaire, au manque de moyens, à la corruption et à la défiance des citoyens.
Le jury a souligné la rareté des recherches universitaires sur la justice malgache et souhaité que cette jeune juriste d’avenir puisse voir ses travaux publiés avec le soutien de l’AHJUCAF.
Le jury du Prix de l’AHJUCAF 2022 était composé de :
- Mme Florence AUBRY GIRARDIN, Présidente de la IIe Cour de droit public du Tribunal fédéral de Suisse, Vice-présidente de l’AHJUCAF, élue présidente du jury.
- M. Sourou Innocent AVOGNON, Président de la chambre judiciaire de la Cour suprême du Bénin, représentant M. Victor Dassi ADOSSOU, Président de la Cour suprême du Bénin, Vice-président de l’AHJUCAF.
- M. Jean-Paul JEAN, Président de chambre honoraire à la Cour de cassation de France, Secrétaire général de l’AHJUCAF, Rapporteur.
- Mme Elise ZAHI, Attachée de programme à la Direction des Affaires politiques et de la gouvernance démocratique, représentant l’Organisation internationale de la Francophonie (en visioconférence depuis Paris).
- Mme Tatiana DEKADJEVI, Enseignante chercheure à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin).
- M. Fabrice HOURQUEBIE, Professeur de droit public à l’Université de Bordeaux (en visioconférence depuis Paris).
- M. El Hadji Malick SOW, Président de chambre honoraire, chargé de mission régional de l’AHJUCAF, représentant M. Cheikh Ahmed Tidiane COULIBALY, Président de la Cour suprême du Sénégal, Vice-président de l’AHJUCAF.
La remise officielle du Prix aura lieu le 21 octobre 2022 à la Cour de cassation, à l’occasion de la réunion du Bureau de l’AHJUCAF.
Source : www.ahjucaf.org